Bon, j’annonce la couleur, les mounas, tout le monde n’en raffole pas. Lorsqu’on dit mounas, déjà, personne ne vous calcule. Alors on précise que « c’est un peu comme une brioche », du coup vous vous attendez à du moelleux, du beurré, du doux, du vaporeux… Bah, non, c’est raté. Car les mounas, c’est plutôt secs, compactes & étouffe grand-mère! Vous êtes toujours là? Car les mounas, c’est plus que ça. C’est affectif, c’est, lorsqu’on est petite fille de pieds-noirs d’Oran, des brioches réalisées chaque année, pour Pâques par Mamie et Papi. Eux-mêmes ont grandi avec l’odeur anisé des 80 mounas réalisées par leurs mamans respectives, oui, 80 mounas, c’est possible.
C’est la première fois que je faisais ces brioches, j’ai pris une recette se rapprochant de très près à celle de ma grand-mère (recette que je n’ai toujours pas réussi à obtenir, je pense qu’elle fait exprès de la garder secrètement) J’ai mis de l’huile, mais on peut mettre du beurre fondu. Cependant, toutes les recettes sont différentes d’une famille à une autre… Papi m’a quand même « textoté » (trop hype) qu’elles étaient très bonnes = compliment ultime pour moi, mais bon, elles n’étaient pas aussi bonnes que celles de Mamie Gilberte, ni celles de sa propre mère, évidemment. Parfois, la madeleine de Proust est irrécupérable, mais la tradition et le rituel demeurent.
Ce dont vous avez besoin pour 6 mounas :
– 1 kg de farine
– 250 ml d’eau
– 15 gr d’anis en grain (ou 1 petit verre d’anisette)
– 42 g de levure fraiche de boulanger
– 4 oeufs
– 250 g de sucre
– 250 ml d’huile neutre (tournesol, pépins de raisins, etc.)
– 2 oranges, 2 citrons, 1 gousse de vanille
Préparation de la veille :
Dans une casserole, portez à ébullition l’eau, avec les grains d’anis, le zeste d’une orange et d’un citron, le baton de vanille. Laisser un petit moment sur feu doux puis couvrir et réserver jusqu’au lendemain. Attention, car le liquide peut réduire, notamment car absorbé par les grains d’anis. Avant de couvrir, rectifier en rajoutant un peu d’eau, à l’oeil.
Préparation du jour J – tôôôôt le matin :
– Préparation du levain
1/ Filtrer la préparation de la veille à l’aide d’un tamis par exemple. Puis, faire tiédir légèrement la moitié du liquide au micro-onde.
2/ Ajouter dans le liquide tiédi, les 42 gr de levure émiettée avec un peu de farine pour obtenir une pâte souple (environ 2 cuillères à soupe)
3/ Laisser monter une 1 heure dans un endroit plutôt chaud (four à 40°C)
– Pendant que le levain monte, préparer la suite
1/ Dans un saladier, mélanger au batteur électrique les oeufs et le sucre. Ou bien, au fouet, à l’ancienne.
2/ Rajouter le zeste de l’autre orange et citron et l’huile, mélanger bien.
3/ Lorsque le levain est monté, délayer celui-ci avec le reste du liquide d’anis tiède et ajouter la préparation sucre/oeufs/huile. Mélanger au batteur en incorporant progressivement la farine restante avec une pincée de sel.
4/ Continuer de pétrir la pâte à la main, environ 5 minutes. Rajouter de la farine si besoin.
5/ Laisser monter la pâte environ 2 heures.
6/ Récupérer votre pâte, dégazer et faire 6 boules (315 g chacune environ) Les laisser monter sur une plaque environ 4 heures.
7/ Couper avec un ciseau le haut du paton en croix. Badigeonner les patons avec un jaune d’oeuf et saupoudrer de sucres en grains.
8/ Enfourner à four préchauffé, pendant 25 minutes à 180°C.
La brioche de mon enfance… par contre je suis désolée, mais chez moi, elle n’était pas estoufado notre mouna !
Nous en avons goutté fait par ta Mamy Gilberte . Et je n ‘ai pas le souvenir qu’ elle était sèche ou estoufadis . . . . . .
J’ai réussi à récupérer la recette de ma grand-mère ( pied-noir de Casablanca et Espagnole ) mais je ne ne me suis pas encore lancée . Par contre elle est au beurre et pas trop compacte ( quand elle est fraîche 😉 )
Merci pour ta version !
La présentation de la Mouna m’a vraiment fait sourire, mais je pense qu’accompagnée d’un thé à la menthe, ça doit être un vrai régal !! Bises
Bonjour,
la mouna, c’est bien la mouna,
les étouffes chrétien, c’est les mantécaos, renseignez vous avant
Salutations
chez nous c’est la mona de mostaganem , recette de ma grand mère avec la fleur d’oranger.pas sèche.